SES MOMENTS PREFERES / SES HABITUDES

La neige, c'est bien, je cours dedans, mais c'est froid. Là, je fais une pause pour me réchauffer les pattes.

- Il adore quand on part pour quelques jours à la montagne ; dès qu'il arrive dans le chalet, alors qu'il devrait être fatigué, il mort les barreaux de sa cage pour sortir au plus vite. Il court de partout en remuant le ponpon et en faisant des petits bonds désordonnés, signe qu'il est tout excité. Il faut dire qu'il y fait toujours frais et c'est la température idéale pour lui, surtout l'été, quand on vient de la plaine. D'ailleurs, le matin, quand on lui ouvre sa cage et qu'il a eu frais, voire froid toute la nuit, il saute sur notre lit, passe sous les couvertures et fait ce qu'on appelle "roule-boule" (*) entre nous, bien au chaud et à l'abri. Cela doit être l'instinct du terrier ... Alors là, il "machouille", signe de bien-être extrême !

(*) faire "roule-boule", c'est se jeter sur le côté pour se retrouver momentanément les quatre pattes en l'air, puis ensuite s'installer comme les chiens, alongé sur le flanc avec les pattes étirées sur le côté, le menton posé bien en avant.



- L'hiver, il apprécie parfois de se mettre, de lui-même, au soleil derrière une vitre. De temps en temps, il se met à l'ombre pour refroidir puis il se recouche au soleil, en machouillant de plaisir.






- L'été par contre, il fuit le soleil, s'étale à plat ventre sur le carrelage froid.



- Un lapin, c'est très routinier ! A partir du moment où une journée s'est passée d'une façon (et pour peu qu'elle lui est plu, bien sûr), il attend que la suivante se déroule pareil !

Le matin, dès qu'on se réveille, on lui ouvre sa cage. De suite, les batteries pleines à craquer, il démarre en faisant "Honk honk" et court tout droit vers notre chambre, passe à fond sous le lit (en rentrant les oreilles, parce que le lit est bas !), tourne autour dans une sorte de rituel vaudou, regarde ensuite s'il y a quelqu'un sur le lit qui daignerait le caresser. Allez, deux trois calins entre les oreilles et zou ! çà suffit, la matinée d'un lapinou est bien chargée, il faut vite regagner son poste de surveillance, celui d'où on garde à la fois un oeil sur la table (pour quand le petit déjeuner commencera) et un oeil sur la porte-fenêtre pour sortir dans le jardin.

Ah, çà y est ! Moment tant attendu, on ouvre les volets, à peine a-t-il senti l'air frais du dehors qu'il fonce, au risque de se faire couper en deux par la porte qui se referme, il pousse de toutes ses forces, hé oui, voilà, il est passé, il est dehors, il a réussi !!! Ah, il aurait dû faire du rugby, ce petit ! Fier de lui, il attend maintenant que maman encore endormie arrête de râler contre lui et sorte avec lui pour le surveiller. Il broute un peu,



court un peu, broute un peu plus, court un peu plus, se fait deux trois frayeurs, et bon allez, poussé par maman qui lui colle au derrière, il accepte enfin de rentrer ...

Il s'installe de suite sous la table, et tout en se reposant, plein de bien-être, il attend le fameux petit-déjeuner. C'est que, une sortie de bon matin, çà creuse, et un lapinou, il faut que çà mange ! Le signal, c'est quand on s'assoie à table. Alors, lui, il se lève, tourne autour des chaises, fait le beau, se dresse sur ses pattes, nous touche les jambes de son museau, d'un air de dire "Toc Toc, c'est moi, ne m'oubliez pas, s'iou plaît, par pitié, un pauvre lapin affamé ..." Comme si on pouvait l'oublier, avec tout le raffût qu'il fait en nous tournant autour "Honk honk honk honk ..." On n'entend même plus la radio ! Enfin, il a obtenu son (ou ses) petit(s) morceau(x) de pain tartiné(s) de confiture (en ce moment, gelée de coin maison, mmhh, çà colle mais c'est bon !). Il peut aller dans sa tanière.



Sa tanière, c'est la table basse vitrée du salon, il passe dessous, à travers les barreaux, et là c'est son domaine, il a son tapis, il se sent en sécurité tout en pouvant observer toutes les allées et venues de la maisonnée.


A partir de là, il n'en sort que s'il se passe quelque chose d'intéressant : une odeur alléchante, un bruit qui attise sa curiosité (il est très curieux, le petit monstre !), ou alors si on va dans la chambre ou le bureau. Là, il nous suit systématiquement. D'ailleurs, comme les deux pièces sont côte à côte, une fois sur deux, il se fait avoir : il court à fond dans une des pièces alors qu'on est dans l'autre ! On l'entend freiner à mort, faire demi-tour, et on le voit arriver en faisant des cabrioles, tout content de lui.

Ce petit coquin a aussi très vite repéré que tous les après-midi, nous goûtons. Aussi, à partir de 16 heures, il surveille nos faits et gestes pour ne pas râter le moment. Au moindre bruit de papier, il accourt, avant même de sentir les odeurs. Il faut toujours qu'il prélève sa dime. Suivant ce qu'on mange, cela peut tourner au caprice hystérique, c'est-à-dire qu'il n'est jamais rassassié et qu'il nous harcèle à n'en plus finir pour en avoir un peu plus ! Des vrais morfales, quoi, ces lapinous !