En 1980, le prof. Kurt Fickentscher écrivait: " Normalement les tests sur les animaux non seulement ne contribuent pas au contrôle des médicaments, mais produisent l'effet opposé. Un effet qui, parmi ceux qu'un médicament peut provoquer, est le seul indiscutable et constant, et qui se traduit par des dommages effectifs ou potentiels pour le patient. Les données fournies par l'Office Fédéral Suisse des Statistiques sont peut-être les plus indiquées pour démontrer la faillite de la recherche médicale et pharmacologique qui se base sur l'emploi d'animaux. Toutes les maladies à soigner pour lesquelles cette recherche a sacrifié le nombre le plus élevé d'animaux ont augmenté visiblement; on peut même dire qu'infirmités et décès chez les humains se multiplient de manière directement proportionnelle à l'emploi des animaux dans la recherche. Quelques exemples: les décès par diabète, leucémie et maladies cardio-vasculaires ont augmenté d'environ 300 %, ceux par les maladies mentales de 700 %, l'arthrite a subi une hausse de 10.2000 % ( dix mille deux cents pour-cent); les décès par cancer de la prostate ont augmenté de 300 %, etc. Tout cela au cours de la dernière moitié du siècle, une période pendant laquelle la population suisse n'a même pas doublé.
Mais ces données, qui devraient être rendues publiques et répandues parmi la population pour démontrer les insuccès de la méthode de recherche qu'elle ne finance pas ses contributions, ne sont connues que de trop peu de gens. En revanche, on diffuse d'autres nouvelles, fausses mais plus rentables, sur les présumés succès de l'expérimentation animale et sur les nouveaux médicaments "miraculeux" qui, invariablement, sont retirés du marché après les catastrophes habituelles. Mais aussi, dans ces cas-là, il ne faut pas s'inquiéter pour chaque médicament retiré, un autre est prêt pour le lancement, probablement aussi dangereux que le premier, mais tout aussi " miraculeux".